Le vendredi 13 novembre 2015,
Toujours dans la série des batailles de l'année 1813, je vous propose la bataille de Dennewitz qui a eu lieu le 6 septembre 1813.
Allemagne, 35km au nord-est de Wittemberg et 6km au sud-ouest de Jüterborg. Cette bataille prend parfois le nom de Jüterborg, qui est une bourgade plus importante.
(Campagne de Saxe)
Forces Françaises: Maréchal Ney, commandant les IVè, VIIè et XIIè corps de la Grande Armée.
*** Ney Armée de Berlin ***
Morand IVè Corps / 12è Div
....Division Morand
....Brigade Belair
....Brigade Toussaint
....Brigade Hulot
Fontanelli IVè Corps/15è Div
....Division Fontanelli
....Brigade Martelli
....Brigade Moroni
....Brigade St Andrea
Franquemont IVè Corps/38è Div
....Division Franquemont
....Brigade Stockmeyer
....Brigade Doring
....Brigade Spitzenberg
....Brigade Sechendorf
Dabrowski IVè Corps/27è Div (cité dans l'odb de Nafzinger)
....Division Dombrowski
....Brigade Krukowieki
....Brigade Zoltowski
Lecoq VIIè Corps/24è Div
....Division Lecoq
....Brigade Mellentin
....Brigade de Bosch
....Brigade von Brause
Durutte VIIè Corps/32è Div
....Division Durutte
....Brigade Devaux
....Brigade Jarry
....Brigade Menu
von Gablentz VIIè Corps/26è Brig Légère
....Division von Gablentz
....Brigade Feilitzsch
....Brigade Gablentz
Pacthod XIIè Corps/13è Div
....Division Patchod
....Brigade Bardet
....Brigade Cacault
Guilleminot XIIè Corps/14è Div
....Division Guilleminot
....Brigade Gruyère
....Brigade brun de Villeret
Raglovich XIIè Corps/29è Div
....Division Beaumont
....Brigade Wolf
....Division Raglovich
....Brigade Beckers
....Brigade von Stangel
Arrighi de Casanova IIIè Corps de Cavalerie
....Division Defrance
....Brigade Axamitowski
....Brigade Quinette
....Division Fournier-Serlovese
....Brigade Ameil
....Brigade Mouriez
....Division Lorge
....Brigade Jacquinot
....Brigade Merlin
Effectif :61981 * Canons :199
*** Bulow Armée du nord ***
von Dobschatz IVè Corps/1ère Brig Dobschatz
....Division Dobschatz
....Brigade von Creilsheim
....Brigade von Kleist
....Brigade Eisenhardt
von Lindenau IVè Corps/ 2è Brig Lindenau
....Division Lindenau
....Brigade von Bredow
....Brigade von Plotz
Wobeser IVè Corps/Brigade Wodeser
....Division Wodeser
....Brigade Jeanneret
von Thumen IIIè Corps/4è Brig v Thumen
....Division von Thumen
....Brigade von Stutterheim
Hesse-Hombourg IIIè Corps/3è Brig Hesse-Homb
....Division Hesse-Hombourg
....Brigade von Sioholm II
von Kraftt IIIè Corps/6è Brig Krafft
....Division von Krafft
....Brigade von Zastrow
von Oppen IIIè Corps / Réserve Cav
....Division von Oppen
....Brigade Sydow
....Brigade Trescow
von Borstell IIIè Corps/ 5è Brig Borstell
....Division von Borstell
....Brigade von Schoon
von Hobe IIIè Corps/ 5è Brig Borstell
....Division Borstell
....Brigade von Hobe
Wendès Brigade Wendès (Suédoise)
....Division Wendès
....Brigade Löwenhielm
Pahlen Brigade Pahlen (Russe)
....Division Pahlen
....Brigade Pahlen
....Brigade Rudinger
Effectif :63825 * Canons :220
Météo: Beau temps Automne.
Topographie: Plaine sablonneuse d'Allemagne du Nord avec très peu de relief, mais ouverte à perte de vue et permettant ainsi de découvrir au loin. Entre Jüterborg au nord et Oehna au sud environ 5 kilomètres; entre Seehausen et Röhrbeck à l'est environ 6 kilomètres.
Début de la bataille (Historique): 8 heures. Pour le jeu : 6 heures.
Fin de la bataille: 18 heures.
Après la défaite d'Oudinot à Gross-Beeren, Napoléon confie à Ney le commandement de l'armée du Nord avec pour mission de marcher sur Berlin, afin de s'en emparer et en imposer à la capitale prussienne. Les ordres de Napoléon prescrivent à Ney de marcher vivement sur Dahme pour y rejoindre la route directe de Torgau à Berlin; un corps d'armée envoyé de Dresde, doit appuyer ses arrières aux environs de Lukau. Les trois corps d'armée (4è, 7è et 12è) marchent de manière séparés. Bertrant se heurte le premier aux troupes prussiennes de Tauenzien, bientôt secondé par les 25 000 hommes de Bülow; la bataille de Dennewitz va s'engager et se soldera par un échec pour les Français.
Le 5 septembre, le maréchal Oudinot reçoit la visite du maréchal Ney qui le prévient que son corps d'armée formera l'arrière-garde pour la journée du 6, pendant que lui-même, à la tête des 4è et 7è corps, prendra la route de Jüteborg.
Les instructions données à Oudinot
Le 6 septembre, dès 6 heures 30 du matin, Ney a envoyé à Oudinot un message daté de Zalmsdorf: "Mon cher maréchal, le 7è corps partant de Zalmsdorf, se portera sur Rohrbeck, direction de Jüteborg, passant par Gadegast et Schenne. Le 4è corps tournera la droite de Jüteborg dans le cas où l'ennemi serait en mesure de défendre cette position. Le général Reynier a pour instruction de rester en observation afin de pouvoir ouvrir la marche de Dahme.
Je vous prie, monsieur le maréchal, de rester en position à Seyda jusqu'à Ohna, d'où vous suivrez le mouvement du génral Reynier sur Dahme, direction de Lukau. Cette marche a pour objet de se rapprocher de la colonne que l'Empereur y conduit en personne. Le 4è corps, après avoir chassé l'ennemi de Jüteborg , y restera en position et fermera la marche sur la nouvelle direction. Je vous renouvelle, mon cher maréchal, l'assurance de ma haute considération." Le 12è corps d'Oudinot n'arrivera que vers 16 heures au lieu de 14 heures. (Historiquement il laissa la 29è division Bavaroise à la garde de ses parcs près d'Ohna).
Résumé:
Le 6 septembre 1813 au matin, Ney se met en marche sur Jüteborg. De Dennewitz, il s'attend à être attaqué par l'ennemi prévenu de son mouvement. Le général Bertrand prend la tête, suivi de Reynier, puis d'Oudinot; les trois corps d'armée marchent à deux heures de distance, couverts sur leur flanc gauche par la cavalerie harcelée par les nombreux escadrons ennemis. L'objectif est de franchir le défilé de Dennewitz avant l'ennemi, pour atteindre Jüteborg: ce défilé, formé par le ruisseau marécageux de l'Agerbach, n'est accessible qu'à Dennewitz et à Röhrbeck. Il est alors tenu par Tauentzien, de même que les hauteurs du moulin à vent sur la rive gauche du ruisseau. Bülow s'avance en hâte et, derrière lui, les Russes et les Suédois précipitent leur marche. En tête du 4è corps marche la division Fontanelli, qui replie les troupes avancées de Tauentzien, pénètre dans Dennewitz et prend pied sur les hauteurs du moulin; la division Morand se déploie à sa gauche et la division wurtembergeoise à sa droite. La cavalerie prussienne et russe a pris les devants et fond sur l'infanterie de Morand qui forme des carrés et ne se laisse pas entamer. Bientôt les têtes de colonnes de Bülow débouchent de Kaltenborn sur Niedergersdorft et l'on aperçoit l'armée russo-suédoise, forte de 70 bataillons et 80 escadrons, qui s'avance entre Eckilomètresannsdor et Kurz-Lipsdorf. Pendant que Ney hâte la marche des 7è et 12è corps, le 4è corps (16 000 hommes) lutte contre les troupes de Tauentzien et de Bülow (en tout 40 000 hommes) appuyées par une cavalerie nombreuse. Il est environ 15 heures et les Russo-Suédois sont en marche sur Gölsdorf.
Enfin Reynier débouche sur le champ de bataille et déploie la division Durutte devant Dennewitz. Celle-ci arrête la marche des Prussiens qui débouchent de Niedergersdorf: les divisions saxonnes occupent Gölsdorf et couvrent l'aile gauche des Français menacée par 40 000 Prusso-Suédois. Oudinot arrive à son tour et renforce les Saxons vers Gölsdorf avec deux divisions, la troisième restant en réserve générale. Cependant vers 16 heures, un effort de Tauentzien et de Bülow fait plier le 4è corps. Ney voyant Dennewitz découvert y porte Durutte et dirige Oudinot de Gölsdorf sur Rohrbeck. Durutte franchit le ruisseau et reprend la hauteur du moulin, mais le départ d'Oudinot laisse les deux divisions saxonnes sueles à Gölsdorf, en face de la menace des Russes et des Suédois. Craignant d'être coupés, les Saxons reculent et se débandent en semant le désordre dans l'armée. Durutte se replie par Dennewitz, Bertrant par Rohrbeck; la cavalerie d'Arrighi charge l'ennemi. Les Prussiens passent l'Agerbach et se mettent à la poursuite de l'armée française qui se retire en désordre: Bertrand sur Dahme, Oudinot et une partie du corps de Reynier sur Schweinitz, le reste du 7è corps sur Herzberg.
Les conséquences:
Le 8 septembre, l'armée du maréchal Ney se réunit sous les murs de Torgau. Elle a perdu de nombreux hommes dont la moitié au moins sont des déserteurs saxons et bavarois, plus une vingtaine de canons. Les Prussiens accusent une perte de 8 000 hommes; les Russes et les Suédois ont à peine été engagés. Les Français ont perdu environs 7 à 8 000 hommes et pas moins de 10 000 déserteurs. Ils perdent également 54 canons, 300 caissons et 4 drapeaux (un bavarois, deux wurtembergois et un étendard des gardes d'honneurs italiens). Les Italiens nous sont restés fidèles et se sont bien battus. Les Wurtembergois ont conservé une belle tenue militaire. La moitié du corps saxon se débande et rejoint sa patrie, toute proche tandis que les Bavarois courent sur l'Elbe pour retourner dans leur pays, tout en maraudant au passage.
Le découragement de Ney
Ney a le moral tellement affecté par cette défaite qu'il supplie l'Empereur "de le retirer de cet enfer" et écrit à Bethier, major-général: "j'aime mieux être grenadier que général dans de telles conditions; je veux bien verser mon sang, mais je désire que ce soit utilement".
Conformément aux dispositions ordonnées par l'Empereur, la retraite avait été prescrite par Dahme, et le 4è corps, auquel s'était ralliée de la division Durutte du 7è corps, avait marché dans cette direction avec le maréchal Ney mais, dans la confusion générale, les deux divisions saxonnes ainsi que tout le 12è corps et le 3è corps de cavalerie s'en étaient écartés vers la droite pour se rapprocher de l'Elbe.
Nos troupes étaient démoralisées et le 12è corps fut supprimé. La marche sur Berlin était définitivement abandonnée et, grâce à Bülow, Bernadotte, commandant l'armée du Nord, pouvait concourir à la grande manoeuvre préparée par les Alliés.
Dans cette journée, Ney avait été brave, comme à son habitude, mais il n'avait dirigé les troupes qu'à travers un seul corps et non les trois; d'autre part l'ordre donné à Oudinot d'abandonner une position sur le champ de bataille en quittant la gauche pour la droite compromettait totalement nos positions. Enfin, la fragilité du corps saxons, qu'il ne fallait pas laisser seul pour tenir une position acheva le désastre.
Français:Bussy 3places restantes
Prusso-Russo-Suédoise:4places restantes
Conditions de victoire:
4 objectifs pour le camp Français:
n°1 Prendre Juterborg [ouvrant ainsi la route de Berlin et permettant à Ney d'accomplir sa mission] et ou détruire l'armée ennemie:Victoire Stratégique
n°2 Tenir une ligne Seyda-Golsdorf-Dennewitz-Rohrbeck: victoire Tactique majeure
n°3 Tenir une ligne Seyda-Rohrbeck: victoire Tactique mineure
n°4 Tenir une ligne Seyda-Odma-Bockow: victoire Tactique marginale
1 objectifs pour le camp coalisé:
n°1 Tenir Juterborg et détruire l'armée de Ney
Sur Histwar Les Grognards (HWLG v.3bRC2)